4 amendements au projet de Loi égalité et citoyenneté, déposés par les sénateurs François Pillet, Thani Mohamed Soilihi et Alain Richard, ancien ministre de la Défense, reprennent plusieurs propositions du rapport de la mission d’information du Sénat intitulé « La loi du 29 juillet 1881 à l’heure d’Internet : un meilleur équilibre à rechercher afin de prévenir les abus de la liberté d’expression », déposé en juillet 2016 :
1. Le premier amendement prévoit que le délai de prescription de 3 mois court, non plus à compter de la mise en ligne d’un article sur Internet, mais à compter de la cessation de sa présence en ligne :
2. Le deuxième amendement prévoit la possibilité d’engager une action en réparation d’un préjudice né d’un abus de la liberté d’expression sur le fondement de la responsabilité civile de droit commun (article 1382 du Code civil) :
3. Le troisième amendement prévoit qu’en cas de non respect des formalités prévues par les articles 50 et 53 de la loi du 29 ju illet 1881 (notamment précision et qualification des faits et indication du texte de loi applicable à la poursuite), la sanction ne sera plus la nullité des poursuites :
4. Le quatrième amendement prévoit de supprimer l’automaticité de la fin des poursuites en cas de désistement du plaignant :
Les organisations professionnelles de la presse ont dénoncé ce « détricotage » de la loi sur la presse et demandent au Parlement et au Gouvernement de ne pas porter atteinte aux équilibres essentiels à la liberté d’information garantis par la loi de 1881.
Le projet de Loi Egalité et citoyenneté va être discuté en séance publique devant le Sénat les 4, 5, 6 , 11 et 12 octobre 2016.