C’est le résultat de l’enquête menée en 2014 et 2015 par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) auprès de 752 établissements à tous les stades de la production et de la distribution de produits agricoles et de denrées alimentaires (marchés, foires, petits commerces, GMS, transformateurs, producteurs, introducteurs, importateurs, sites internet, restaurateurs, etc).
Les contrôles effectués par la DGCCRF ont visé la conformité des produits agricoles et des denrées alimentaires (hors vins, boissons aromatisées et spiritueux) à la réglementation européenne relative à l’emploi de signes de qualité tels que des appellations d’origine protégée (AOP), des indications d’origine protégée (IGP), des spécialités traditionnelles garanties (STG) et de la mention « produit de montagne ». Ont été contrôlés le marquage, la composition et la traçabilité des produits ainsi que d’éventuelles usurpations de dénominations protégées.
Parmi les différents produits contrôlés, le plus grand pourcentage de non-conformités a été constaté pour les pains, céréales, gâteaux et pâtes (40%), suivis par les produits laitiers (30%), les viandes et abats (28%) et les produits de la mer (3%).
Les anomalies constatées concernent pour l’essentiel :
En synthèse, l’enquête de la DGCCRF a abouti aux constats suivants:
Cette enquête de la DGCCRF a donné lieu à 243 avertissements, 35 mesures de police administrative, 44 procès-verbaux et 23 dossiers contentieux pénaux adressés aux Parquets.
Les anomalies constatées ont été, par ailleurs, signalées à l’Institut national de l’origine et de qualité (INAO) dont le rôle est d’accompagner les producteurs avant la mise sur le marché des produits ainsi qu’aux autorités de contrôle de certains autres Etats membres de l’Union européenne (notamment Belgique et Italie).
Enfin, la DGCCRF conclut à la nécessité de maintenir la pression de contrôles sur les opérateurs « afin d’assurer aux consommateurs une information loyale sur les produits et aux professionnels l’efficacité de la protection des indications et appellations d’origine ».