La loi visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias a été adoptée le 14 novembre 2016. Elle a pour objet « de renforcer les garanties des principes constitutionnels [de liberté, de pluralisme et d’indépendance des médias] tant en ce qui concerne les médias audiovisuels que la presse, qu’elle soit imprimée ou en ligne« .
La loi n’apporte cependant pas de réponse sur les compétences effectives du CSA, ce qui pose la question de l’intérêt de cette disposition
Secret des sources :
Le secret des sources avait été consacré par la loi du 4 janvier 2010 affirmant que le « secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information au public ». La loi prévoit la possibilité pour les pouvoirs publics de porter atteinte à ce secret « si un impératif prépondérant d’intérêt public le justifie et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi« .
Ces dispositions ayant été considérées comme insuffisantes, la jurisprudence a tenté de donner une définition étroite de l’impératif prépondérant d’intérêt public (CDC, 25 février 2014, 13-84761).
L’immunité pénale :
S’agissant des personnes qui pouvaient bénéficier de l’immunité pénale au nom du secret des sources, le législateur avait adopté une définition large des personnes concernées :
Le Conseil constitutionnel a considéré que la conciliation entre les différentes libertés était déséquilibrée, la notion de « collaborateur » étant trop largement définie.