L’Autorité de la concurrence (« l’Autorité ») a publié le 30 juillet dernier son nouveau communiqué de procédure relatif à la méthode de détermination des sanctions, lequel abroge celui du 16 mai 2011 et tire les conséquences de l’ordonnance n°2021-649 du 26 mai 2021 transposant la directive européenne ECN+ qui octroie aux autorités nationales de concurrence de nouveaux moyens d’action et de répression des pratiques anticoncurrentielles.
L’Autorité rappelle « son attachement aux sanctions pécuniaires, qui ont une fonction répressive, mais aussi dissuasive, et constituent un élément essentiel de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles » et précise la méthodologie appliquée pour déterminer le montant de la sanction, laquelle prend en compte (i) la valeur des ventes des produits ou services concernés par les pratiques, (ii) la gravité des faits, (iii) la durée des pratiques, (iv) le comportement et la situation individuelle de chaque entreprise concernée ainsi que (v) l’éventuelle réitération des faits.
Concernant la valeur des ventes, l’Autorité précise que la méthode peut être adaptée dans les cas particuliers où la référence à la valeur des ventes aboutirait à un résultat ne reflétant manifestement pas de façon appropriée l’ampleur économique de l’infraction ou le poids relatif de chaque entreprise qui y a pris part et notamment lorsque l’infraction porte sur un marché biface ou multiface dont les particularités permettent à l’entreprise concernée de monétiser une face du marché par une ou plusieurs autres faces. Dans cette hypothèse, l’Autorité indique qu’elle pourra tenir compte de la valeur des ventes réalisées par l’entreprise concernée sur les marchés amont, aval et connexe, lorsque ces derniers sont en lien direct ou indirect avec l’infraction.
Le communiqué de procédure comporte quelques évolutions marquantes :
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