Le 3 mai dernier, les représentants des États membres de l’Union européenne ont approuvé le projet d’autorisation du premier insecte pour l’alimentation humaine : le Tenebrio molitor. Un texte officiel est en préparation. En effet, la réglementation européenne considère désormais explicitement un insecte entier comme un « nouvel aliment ». Cela implique donc que comme tout nouvel aliment, il doit recevoir l’approbation de l’EFSA.
L’insecte en question est le Tenebrio molitor (ténébrion meunier) un vers de farine jaune. Cet insecte « peut être utilisé comme insecte séché entier sous forme de collation ou comme ingrédient d’un certain nombre de produits alimentaires, sous forme de poudre dans des produits protéiques, biscuits ou produits à base de pâtes », poursuit la Commission.
La Commission semble très favorable à cette nouvelle source de protéines.
Elle rappelle que « des millions de personnes consomment déjà des insectes chaque jour ». Cette autorisation s’inscrit dans le contexte de la stratégie « De la ferme à la table », de la Commission européenne, qui classe les insectes comme une source de protéines. Elle rappelle que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) voit dans les insectes une source alimentaire saine et riche en nutriments essentiels. De plus l’élevage d’insectes à une empreinte carbone très réduite, il pourrait donc « soutenir la transition vers un système alimentaire plus durable ».
Cette première autorisation pourrait rapidement être suivie d’une dizaine d’autres qui sont en cours d’examen par l’EFSA. Ynsect, leader français de la production de farine d’insectes pour l’alimentation animale, attend l’autorisation de la EFSA pour commercialiser « un ingrédient à base de protéines d’insectes déshuilés » pour fabriquer des « barres énergétiques » à l’intention des sportifs ».