Lors d’un reportage de l’émission Envoyé spécial, Anne-Sophie Leclère avait été questionnée sur un photomontage publié sur sa page Facebook montrant d’un côté un singe et de l’autre la garde des Sceaux de l’époque avec les légendes « à 18 mois » et « maintenant ».
Mme Leclère avait affirmé :
« C’est une sauvage. À la limite, je préfère la voir dans un arbre (…) que de la voir au gouvernement ».
Ces propos constituent-ils le délit d’injure raciale à l’encontre de Mme Taubira ?
Le tribunal de Cayenne l’avait déclarée coupable du délit d’injure publique pour le photomontage et l’avait condamnée à neuf mois de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité. Cette condamnation avait été annulée par la Cour d’appel de Cayenne, l’action ayant été jugée irrecevable, faute d’intérêt à agir de l’association ayant porté plainte.
Parallèlement à cette procédure commencée en Guyane, le parquet de Paris avait ouvert une enquête qui a donné lieu à un procès devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le 28 septembre 2016, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Anne-Sophie Leclère à 3 000 euros d’amende avec sursis pour injure raciale.