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Actualité
2/7/14

Iggy Pop torturé par Amnesty ?

La branche belge de l’ONG Amnesty International, a lancé récemment une campagne d’affichage qui n’a pas été du goût de tous.

Cette campagne intitulée « Torturez un homme, il vous dira n’importe quoi », représentait trois personnalités, Iggy Pop, le Dalaï-lama et Karl Lagerfeld, le visage tuméfié, tenant des propos qu’ils n’auraient jamais accepté de tenir s’ils n’étaient pas sous le coup de la torture.

Iggy Pop affirmait ainsi, la lèvre coupée et un œil au beurre noir, que Justin Bieber était l’avenir du Rock.

Cette campagne se voulait choc, pour provoquer des réactions d’hostilité à la torture.

Mais si elle a atteint sa cible, en ne laissant pas le public indifférent, elle a aussi choqué les personnalités représentées sur les affiches, leur autorisation n’ayant pas été sollicitée en amont afin de pouvoir exploiter leur image.

L’affiche du Dalaï-lama a été retirée dans un premier temps, pour avoir selon le communiqué de presse d’Amnesty International, « fortement heurté un certain nombre de croyants ».

Puis dans un deuxième communiqué de presse, Amnesty International a présenté des excuses au chanteur, Iggy Pop, qui s’était plaint auprès d’elle.

En effet, l’utilisation de l’image d’une personne à des fins commerciales justifie au préalable d’avoir recueilli son consentement, en application de l’article 9 du Code civil.

Or, ici, même si l’image était exploitée par une ONG, le but était de récolter des dons au profit de cette ONG, de sorte que le caractère commercial de cette exploitation serait selon nous reconnu.

Iggy Pop, dont l’image est régulièrement utilisée pour des publicités rémunérées, pourrait ainsi agir en justice à l’encontre d’Amnesty International afin d’obtenir réparation de son préjudice patrimonial.

Il a en effet été ainsi privé de la rémunération qu’il aurait pu attendre de l’utilisation de son image à des fins commerciales.

A-t-il intérêt à le faire s’agissant d’une campagne d’affichage pour une ONG, dont le but était de sensibiliser le public à la torture qui a encore cours dans certains pays ? C’est une autre question, une question d’image là aussi…

Pierre DEPREZ / Aurélie BREGOU / Clémentine CARLET
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